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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 15:28

      Etre français et voyager en Chine demande une bonne dose de patience, un sens développé du négoce et une pointe de tolérance. On s’explique.

Ce n’est pas un mythe, les chinois ont pour habitude de travailler rapidement grâce à une gestuelle habile et précise, le tri des billets par les employés de banque ou la rapidité du service au restaurant en témoignent. Difficile alors, de gaspiller les quelques secondes épargnées sur chacun de leurs gestes pour deux français non-initiés. Le résultat c’est que nous sommes sensés savoir ce que nous voulons manger avant d’avoir eu la carte en mains ou encore connaître notre date de départ alors que nous ne sommes pas encore arrivés. Mais mieux vaut ne pas chercher à comprendre car comme disent les américains TIC!(This Is China = c’est la chine un point c’est tout!)

 

    Lorsque nous sommes décidés, les négociations commencent. De la nuit d’hôtel au régime de bananes nos nerfs sont mis à rude épreuve. Mieux vaut se renseigner sur les prix dans une épicerie avant de se lancer sur les marchés. Certains prix sont parfois tellement gonflés qu’on en rit. Par exemple, au marché de Yangshuo, une mémé nous a demandé sept fois le prix pour un sac de fruits. Mais ça devient moins amusant quand un agent de voyage déguisé en gentil Chinois francophile nous tombe dessus. Heureusement le coût de la vie en Chine est dérisoire et les quelques euros volés affectent peu notre budget. Les erreurs du départ sont devenues des atouts pour éviter les arnaques et le jeu des négociations honnêtes devient sympathique.

A chaque échange avec un Chinois, il faut bien sûr ajouter le problème de la langue. A part quelques jeunes instruits et les spécialistes du tourisme personne ne parle Anglais. Par contre, tout le monde connaît le « Hello » international que l’on entend des dizaines de fois par jour . Ce seul et unique mot possède une multitude de significations. Souvent il veut dire « eh oh, je suis là, j’ai des choses à vendre » d’autres fois il signifie « coucou, je connais un mot d’anglais » et rarement il est dit comme un simple « Bonjour ». Le plus étonnant ce sont les badauds qui nous observent attentivement, d’autres nous prennent en photo et les plus intrigués vont jusqu’à nous suivre dans la rue!

 

    La parole étant impuissante, il reste la langue des signes. Mais elle peut aussi jouer des tours. Lorsque le français signe le chiffre « deux » avec le pouce et l’index le Chinois comprend « huit » mais heureusement, l’écriture des chiffres qui est identique met tout le monde d’accord.

Finalement, ce sont surtout les regards et les sourires qui parlent. Lors d’un voyage en train couchette entre Kunming et Lijiang nous partagions un compartiment avec un couple de Chinois. Pendant le dîner, les visages se sont ouverts et malgré la barrière de la langue, nous avons fait connaissance. Ils nous ont même offert de succulentes pattes de poulet cuisinées par madame pendant que nous leur montrions nos photos de la France. C’était notre premier échange « non commercial » avec des Chinois, bien suffisant pour remettre en cause nombre de nos préjugés sur ce peuple.

 

    Après plus de six mois de voyage, nos rencontres autour du Monde nous enseignent qu’au-delà des différences, la main tendue vers l’autre trouve toujours son chemin. AMEN !

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 15:15

Cliquez sur la photo pour ouvrir le diaporama illustrant l'article "Nos amis les Chinois"

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 14:33

    Nous avons débarqués à Yangshuo dans l'obscurité d’une nuit glaciale. Piégés à la sortie du bus par un agent de tourisme fourbe puis sollicités de toutes parts par les vendeurs de tours et marchands ambulants, nous étions sur nos gardes. Nichée entre les pains de sucre verdoyants bordés par la rivière Li, cette bourgade est célèbre dans toute la Chine. Malgré cet atout fort séduisant, c’est un peu décontenancés que nous avons déambulé dans les ruelles pavées du vieux centre. Reconverti en Mecque du tourisme, cet ancien village a beaucoup perdu de son charme. La pluie battante et le froid de canard ont fini par nous achever. Fort heureusement, à l’écart des restaurants pour « toutous » nous avons repris espoir, dans une gargote locale, autour d’un poisson de rivière cuisiné à la bière.

 

   Dès le lendemain, la matinée ensoleillée nous a motivé pour rejoindre le petit village de Xingping. Après d’âpres négociations, nous sommes montés dans une embarcation de bambou (en plastique!) pour admirer des paysages si somptueux qu’ils sont représentés sur le billet de 20 Yuans. Pendant deux heures, un marin d’eau douce nous a conduit le long de la rivière mythique parmi d’autres embarcations de touristes locaux surpris de notre présence.

A Xingping, nous avons enfin trouvé l’authenticité d’un village chinois avec ses ruelles et ses maisons ouvertes sur l’extérieur, laissant entrevoir les joueurs de début d’après-midi ou encore les cuisinières à la tâche. Au milieu des orangers, nous avons croisé quelques habitants souriants du village et notamment des pollinisateurs de fleurs d’orangers.

 

   Le lendemain nous étions de retour à Yangshuo pour visiter son marché couvert. Après avoir profité des couleurs des étales de fruits et légumes impeccablement dressés, nous sommes tombés nez à nez avec un chien rôti perdu entre les pieds de porc et les pattes de poulets. Un coup d’œil discret derrière la table de découpe a laissé entrevoir le stock vivant en cage. Refroidis par la scène, nous ne nous sommes pas attardés.

Suite à cette découverte, nous appréhendions le choix des plats sur photos au restaurant. Depuis, nous avons appris que le chien est un mets onéreux rarement proposé dans les petites gargotes. Nous voilà rassurés!

 

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 14:30

Cliquez sur la photo pour visionner les photos de la rivière et la surprise du marché!

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 13:56

     Après Sao Paulo au Brésil, nous pensions maîtriser les codes de la jungle urbaine ; labyrinthe des buildings, foule compacte qui se masse dans les transports en commun ou encore imprudence des conducteurs… Mais en arrivant à Guangzhou (Canton), mégapole de sept millions d’habitants, il a bien fallu admettre que l’on se trompait. Pendant toute une matinée nous avons cherché un moyen de s’échapper de la ville, mais découragés par la ruche incompréhensible qui bouillonne sur la place de la gare, nous avons dû réviser nos plans. Avant de tenter le coup du côté des bus, nous sommes partis à la recherche de l’âme de Guangzhou. Plus nous avancions dans ce dédale de béton et d’asphalte plus nos espoirs de découvrir le folklore chinois disparaissaient. Force est de constater que la mondialisation est la désillusion du voyageur, quittant sa maison pour l’aventure, au bout du Monde il est au coin de sa rue.

 

    Heureusement, au détour d’une quatre voies, nous avons enfin trouvé l’exotisme tant désiré. Sur une surface préservée de l’urbanisme futuriste se tient un lieu bourré d’authenticité, le marché traditionnel de Qingping qui est le plus grand de Canton. Chaque recoin de rue est occupé par de petites échoppes spécialisées dans le commerce de bizarreries locales. Véritable pharmacie chinoise à ciel ouvert, on y vend tout ce qui vient de la faune et de la flore locale ; rhizomes de Ginseng en veux tu en voilà, pénis et bois de rennes entiers ou en lamelles, peaux de serpents, carapaces de tortues et un tas de choses dont on ne connaîtra jamais les noms et les usages.

Au-delà de la surprise provoquée par ces marchandises, l’ambiance du lieu est fascinante. Dans une douce harmonie se côtoient les joueurs de dominos, les musiciens de rue et les marchands ambulants. Ici, tout le monde prend le temps de sourire, de discuter, de rire, bref de vivre. Gentiment, plusieurs commerçants nous ont même autorisé à prendre des photos, certains posant fièrement devant leurs étales à l’image de ces deux jeunes filles amusées de voir que des étrangers s’intéressent à une tâche aussi banale que le tri de scorpions.

 

    Après ce moment d’exception inespéré, nous avons regagné l‘agitation de la mégapole bien rassérénés. Armés d ’un papier et d’un crayon, nous avons tracé nos premiers sinogrammes pour acheter nos billets de bus. En gros, ça donnait ça : « soIre domiN otAUbous pourE Guilin » pourtant ça a marché!

Comme pour s’initier à la philosophie du Yin et du Yang, le lendemain avant de quitter la ville nous avons partagé un thé dans le jardin des orchidées, véritable oasis de repos au cœur du désert urbain.

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 13:56

Cliquez sur la vidéo pour accéder à Flickr et visionner le diaporama du marché.

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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 16:22

     Après plus de deux semaines en Nouvelle Zélande à arpenter les flancs et cimes des volcans, nous étions montés haut, bien trop haut. Une sévère descente s’annonçait. Douze mille pieds sur une pente de 90° en sept minutes, il n’y a pas plus direct. Ca s’appelle une chute libre.


    Sur une plage de Bay of Islands, la bande des « ballistic blondes » tient un stand de Skydiving, littéralement plongeon dans le ciel. C’est le genre de gars « super cools » aux gros bras et cheveux peroxydés, mais quand vient le moment de signer la décharge signifiant que ce type d’activité peut avoir une issue fatale, on jette quand même un œil sur le pliage des parachutes.

Les formalités effectuées nous avons pris la route en direction de l’aérodrome. La seule femme de l’équipe, une grande bringue pas dégourdie, a pris le volant. Pendant le trajet, les deux moniteurs et le photographe qui nous accompagnaient se sont gentiment amusés de sa conduite pour détendre l’atmosphère.

Arrivés à destination, on a eu droit à quelques consignes à respecter pendant le saut. Puis, ils nous ont ficelé comme des gigots avant de nous enfourner dans le coucou. Et là, SURPRISE : notre copine était aussi pilote. Heureusement, elle maniait mieux le manche à balais que le volant et nous avons décollé en douceur. Pour gagner de l’altitude l’avion a tourbillonné tranquillement au dessus de la baie pendant plus d’une demi-heure. La pilote donnait l’altitude tous les deux mille pieds, chaque annonce faisant monter la pression d‘un cran. Lorsque nos binômes ont clipsé leurs mousquetons sur nos harnais, on a compris qu’il était trop tard pour reculer. Alors, l’un après l’autre, nous avons été priés de nous jeter dans le vide ou plutôt d’être entrainés par les deux costauds que nous avions dans le dos.

La chute libre ne dure que quelques secondes mais c’est bien assez pour éprouver la sensation de plénitude qui suit la décharge d’adrénaline. Rapidement, les parachutes se sont déployés ralentissant la chute. Pendant un moment nous avons survolé la baie parsemée d’îlots, seul le fin sifflement de la toile dans les airs brisait le silence du ciel, nous étions comme ailleurs.

Après quelques virages serrés au dessus de la plage, nous avons atterri en douceur sur le sable mais il nous a fallut quelques heures pour nous remettre d’aplomb et pouvoir reprendre la route vers le Nord.


    Au mois de septembre, notre mécène le fameux « captain PMH » nous avez promis le grand frisson, nous avons été largement servis et ça mérite un grand MERCI.

 

 

 

 

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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 16:22

IMG_5720, première mise en ligne par T&C World Tour.
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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 15:53

     Fuyant l’agitation de la city hongkongaise, nous avons rejoint en ferry la péninsule de Macao (ou Macau). Aux abords de « l’enfer du jeu», nous avons rapidement compris le sens de ce surnom. Ici, les casinos dominent l’ancienne colonie portugaise. Le grand Lisboa est l’immonde chef de file d’une série de casinos qui sont de pâles copies de ceux de Las Vegas. Dans ce quartier, on rencontre plus de chinois attirés par l‘appât du gain que d’amateurs de l’architecture portugaise.

Après une visite express de cette partie de la ville, nous avons arpenté les vieux quartiers avec beaucoup plus d’intérêt. Pour quelques MOPs, nous avons dégoté une des chambres sans plafond d’une auberge traditionnelle de l‘ancienne rue de la joie. Son architecture communautaire assure l’immersion complète dans les mœurs chinoises. Citons par exemple les bruyants gargarismes qui font trembler les murs du matin au soir.


    Au fil de nos promenades, nous avons apprécié différents monuments de l’époque coloniale fraîchement restaurés. De nombreux théâtres, bibliothèques et la surprenante église Sao Paulo qui n’est plus qu’une façade sans murs. Flânant dans le cœur de la ville nous avions presque oublié l’objectif essentiel de cette étape ; obtenir les visas pour la Chine continentale. L’affaire paraissait simple mais rapidement l’enfer du jeu est devenu l’enfer de l’administration. Après avoir tenté notre chance au ministère et s’être fait gentiment refouler, nous sommes tombés par hasard sur une agence de voyage spécialisée. Alors il a fallut montrer pâte blanche pour obtenir un visa de quinze jours transformés en un mois après négociations. Notez que les accords franco-chinois prévoient normalement trois mois !

Le visa en poche et l’esprit serein, nous avons alors profité des délices de Macao. Ses pâtisseries au parfum d’amande, ses viandes séchées ou encore ses nougats croquants ont tellement comblé nos papilles que rapidement nous sommes devenus accros. Chaque détour par les rues commerçantes était l’occasion d’entrer dans les boutiques pour goûter quelques douceurs en prenant l’air intéressé. Par contre, les ailerons de requins et les abalones (ormeaux) nous ont échappé, question de budget. On est backpacker ou on ne l’est pas!
 

     Le soir venu sous la lumière rouge des lampions, la tasse de thé aux cinq fleurs d’un herboriste ambulant rendait à ce lieu l’authenticité que nous étions venus chercher en Chine.

 

 

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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 15:50

P1100823, première mise en ligne par T&C World Tour.
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