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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 02:28

P1080911, première mise en ligne par T&C World Tour.
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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 02:28

        Nous voici à Salta, joyau de l’architecture coloniale situé à l‘extrême Nord argentin. A peine le temps de négocier les tarifs de location d’une voiture et de tracer notre itinéraire, nous partions pour un road trip de quatre jours dans les quebradas (vallées encaissées) de la région.

La météo prévue plus clémente le premier jour nous incite à commencer par les vallées calchaquies traversées par une piste impraticable les jours pluvieux.

Avant d’atteindre cette portion difficile, nous débutons l’ascension d’une montagne recouverte d’herbes courtes et de quelques cactus candélabres. Chaque lacet nous fait gagner quelques mètres dégageant des points de vue à couper le souffle sur la vallée. Les condors sont là.

Une petite chapelle marque l’arrivée au niveau du col, début d’une plaine d’altitude à la végétation moins dense où l’on croise une foule d’ânes en semi liberté. Puis, c’est le choc, devant nous la recta de Tin Tin immense ligne droite traversant une plaine de cactus gigantesques sur fond de collines aux mille couleurs.

 

       Première étape de la journée, Cachi, petit village aux façades immaculées « où les habitants ne meurent que de vieillesse tant le climat est vivifiant » (le routard, Argentine 2010). Mais pas question de traîner, la piste de la fameuse route 40 qui traverse l‘Argentine du Nord au Sud nous attend.

Terre, pierres, sable et parfois ruisseaux, aucune surface ne nous résiste, une sorte de Rallye dénué de compétition où l’on s’arrêtera fréquemment pour contempler les vols de perroquets au dessus des maisons en pisé.

 

La route est éprouvante, d’autant plus qu’il fait plus de quarante degrés à l‘ombre. Notre deuxième halte dans le petit village de Molinos nous permet de nous rafraîchir parmi les gauchos en habit du dimanche. Nous en profitons pour visiter l‘église du village surprenante de par son plafond en bois de cactus.

Puis, c’est reparti pour deux heures de piste à travers les vignes de la route des vins qui, à la fin du parcours, ne ressemble plus qu’à une mince brèche à travers la roche.

 

        A la tombée de la nuit, nous arrivons à Cafayate, juste le temps de planter la tente pour aller profiter de l’ambiance festive qui enchante la place centrale de la cité viticole pendant l’été austral.

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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 02:24

Cafayate, première mise en ligne par T&C World Tour.
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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 02:24

     Après une nuit sur le sol dur comme du béton du camping municipal suivie d’un petit déjeuner frugal au marché central de Cafayate, nous reprenons la route.

Quelques kilomètres plus tard, un panneau indique « Médanos». Curieux, nous nous arrêtons sur le bas côté pour découvrir un sentier caché sous des herbes hautes. Il nous mène aux pieds d’une immense dune de sable blanc. Au sommet de la dune, c’est un spectacle hallucinant qui nous laisse sans voix. Nous sommes bel et bien sur une plage au cœur d’une vallée verdoyante, véritable oasis inversé.

En fait, il s’agit du point de départ de la quebrada de las conchas, route asphaltée au cœur d’une vallée enchantée.

La seconde merveille rencontrée sur notre route s’appelle « Los castillos », énorme façade de pierre rouge bordée par un rio asséché et quelques acacias aromo. Puis, tout au long de la route nous croiserons des formations minérales surprenantes résultantes de l’érosion de la roche. Par exemple l’obélisque, les fenêtres ou encore le crapaud. La fin de la route est marquée par trois croix sur le bas côté. De là un sentier grimpe jusqu’à un mirador qui donne un point de vue imprenable sur toute la vallée.

 

    Pour nous remettre de nos émotions et de la chaleur accablante, nous profitons de l’ombre de la place centrale d’un petit village pour préparer un « Once » à la chilienne. Composé d’avocats, charcuterie, fromage et tortillas (petits pains plats), le Once est le goûter chilien par excellence et depuis notre séjour dans le pays de Pablo Neruda nous en sommes totalement dépendants.

 

Une fois restaurés, nous avons pris la route à travers les champs de tabac pour s’engager sur la route 9. Le guide indiquait un temps anormalement long pour parcourir la cinquantaine de kilomètres de cette route. Rapidement nous avons compris pourquoi. L’étroitesse des lacets surplombant le vide ne permet pas de dépasser les 30 Km/h. Une allure lente mais propice à l’admiration de la forêt subtropicale qui habille les collines. Puis, sortie de nulle part comme une apparition. Une petite bonne femme édentée à la peau tannée tend le pouce à la sortie d’un virage. Elle nous accompagnera sur une vingtaine de kilomètres, le temps d’apprendre qu’elle et son mari vivent dans cette forêt perdue où les pumas ne manquent pas d’égorger leurs chèvres plusieurs fois l’an.

 

    Arrivés dans la soirée au petit village de Yala, nous avons monté la tente à la frontale dans le camping « El refugio ». Etape indispensable avant d’attaquer dès le lendemain la quebrada de Humahuaca.

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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 02:20

P1090166, première mise en ligne par T&C World Tour.
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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 02:20

      Le troisième jour de notre road trip endiablé est prometteur puisqu’il s’agit d’emprunter la Quebrada de Humahuaca classée au patrimoine mondial de l’Unesco.

Rapidement après Yala et sa végétation épaisse, la vallée s’élargie et les cactus candélabres refont leur apparition entre pierre et sable. Nous traversons quelques villages typiques de la région composés de maisons en pisé et portes en bois de cactus. La plupart du temps, des cimetières aux tombes colorées, à flanc de colline, surplombent ces villages. Parfois, il faut éviter les éboulements de pierres sur la chaussée, situation si fréquente qu’elle a donné son nom au village de Volcàn, d’où commence véritablement la Quebrada.

 

      Une centaine de kilomètres plus loin nous quittons la quebrada pour nous diriger vers l’ouest. C’est une ascension andine qui nous attend. Les montagnes qui nous paraissent immenses au début de la montée ne sont plus que de minuscules points dans la vallée quand nous atteignons le col à 4170 mètres d’altitude.

Puis sur l’autre versant, c’est un tout autre spectacle qui nous attend. Sur le plateau andin qui suit, « las salinas grandes » forment la ligne d’horizon. Nous croisons nos premiers lamas et leurs cousines les vigognes avant de quitter l’asphalte pour le sel. La conduite sur le sel est une expérience unique et même si ce salar est moins étendu que celui d’Uyuni visité il y a trois ans en Bolivie, le spectacle reste saisissant.

Dans ce lieu plus proche du ciel que de la terre, le soleil frappe sévèrement l’épiderme et la rétine. Après une demi heure sur place, nous rebroussons chemin, pas question de finir en jambon cuit.

 

       La quebrada recèle d’autres trésors, notamment la vallée des peintres, formation géologique faite de minéraux colorés, et autres panoramas inimaginables. C’est dans ce décor que nous franchissons le tropique du Capricorne, ligne imaginaire marquée par un édifice sans intérêt, avant d’atteindre le village d’Humahuaca situé à presque 3000 mètres d’altitude.

 

 

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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 02:13

            La nuit passée au camping rustique d’Humahuaca fut bien animée par quelques guitaristes argentins débutants et autres occidentaux aux chants hésitants. Pauvre Bob Marley, si souvent sacrifié sur l’autel du camping qu’on en arrive presque à le détester!

La matinée sur place nous a permis de découvrir ce village typique des Andes où l’on croise des visages burinés par les vent forts et le soleil brûlant. Le marché couvert du village vaut le détour, on y a trouvé des avocats assez tendres pour notre Once quotidien ainsi qu’un fromage de chèvre cédé pour quelques Pesos par une mémé édentée. Puis, parmi quelques vendeurs de rue et une foule de touristes argentins, nous avons attendu les douze coups de midi et la bénédiction de l’automate de San Francisco Solano sur la place centrale. Kitchissime!

 

         Ce jour là était destiné au retour sur Salta et nous pensions tout connaître de la quebrada, mais elle nous réservait encore de belles surprises. Par exemple, le village de Purmamarca (lieu de la terre vierge pour les Incas) est une véritable perle andine. Situé au pied de la montagne aux sept couleurs, c’est un lieu de ballade rêvé pour se dégourdir les jambes après trois jours de transport. Sa place centrale, couverte d’étales d’articles d’artisanat local colorés, est parfaite pour déguster Once et autre bebidas à l’ombre des poivriers.

En fin d’après-midi, nos obligations calendaires nous rappelaient à Salta. Le ciel commençait déjà à s’assombrir comme pour implorer notre « merci » après ces quatre journées ensoleillées.

 

          Comme à plusieurs reprises au cours de notre périple, nous n’avons pas échappé aux contrôles de police fréquents sur cette portion proche de la Bolivie, propice au narcotrafic.

Mais cette fois-ci l’affaire n’a pas été simple :

- Vos papiers SVP (heureusement ils étaient en règle)

- Bien sûr Monsieur l’agent

- Vous roulez sans feux de croisement, obligatoires en Argentine

- Je suis désolé Monsieur l’agent, mais je ne suis qu’un brave français qui pensait que les feux de veille suffisaient

- Je sais qu’en Europe ce n’est pas obligatoire mais ici ça l’est (toi mon gros gringo tu vas prendre cher), faites voir le contrat de location de la voiture (histoire de voir le pognon que t’es capable de lâcher)

- Descendez du véhicule et suivez moi (il m’indique une cabane sur le bord de la route)

- Bon « Don Tomàs » voici le texte de loi signifiant l’infraction (il me montre l’article suivi d’un montant de 300 à 1000 Pesos, soit 60 à 200 Euros)

- 300 Pesos, mais c’est énorme Monsieur l’agent (gros con). Toute ma vie, j’ai respecté le code de la route, je roule toujours en dessous de la limitation et jamais n’oublie ma ceinture (dixit St Thomas)

- Oh la la « Don Tomàs » comment on va faire, comment on va faire (bon mon gringo, y a un moment ou faut que tu me propose un bakchich si tu veux repartir)

- Euh, bin, euh (je lui propose ou pas, si ça se trouve il va mal le prendre cet abruti)

- Bon, « Don Tomàs » , donne moi 100 Pesos et on n’en parle plus (100 Pesos c’est rien pour lui, c’est un gringo, il en a plein les poches)

- Le problème Monsieur l’agent, c’est que je n’ai pas 100 Pesos, j’ai tout dépensé dans la montagne et je comptais retirer à Salta (tu peux toujours courir mon gros, j’ai 300 Pesos en billet de 100 dans la voiture, mais je ne passe pas mes nuits dans des campings pourris pour te donner le montant d’une chambre double en auberge).

- Bon, cinquante et on en parle plus (tu peux bien lâcher ça gringo)…

- J’accepte (sale pourriture)

 

Epilogue : n’ayant que des billets de 100 Pesos dans la voiture, nous décidons de lui proposer 5000 Pesos chiliens (8 Euros). Mais, au moment où je reviens dans la cabane, le chef est là, et ils me prient de reprendre mon argent et la route les feux allumés. Ouf!

 

        A peine remis de nos émotions, la pluie commence à tomber sévèrement sur la chaussée et notre petite corsa à bien du mal à tenir la route. Vigilance, il reste plus de six mois de voyage et l’encaissement de la caution engagée sur le véhicule entacherait fortement le budget.

Finalement, nous arrivons entiers à Salta pour rendre le véhicule avec mille bornes de plus au compteur. .

 

A la tombée de la nuit, sur la place centrale de la ville nous avons savouré nos dernières heures en Argentine autour de la bière éponyme de la ville. Demain, nous quitterons l’Argentine pour le Chili afin d’achever dans une semaine notre périple sud américain.

 

On the road again…

 

 

 

 

 

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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 02:12

P1090279, première mise en ligne par T&C World Tour.
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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 23:57

 

        A peine libérés de nos trente heures de bus que les sbires des agences de voyage du village de San Augustin de Valle Fertil nous bombardaient de questions ; « d’où venez vous, où comptez vous dormir, quelles excursions vous intéressent ? ». On tient bon, les négociations vont bon train jusqu’à obtenir une chambre pour quelques Pesos à condition de signer pour une excursion et de ne pas dévoiler notre entente aux autres gringos qui n’ont pas pris la peine de négocier !

Une fois installés dans l’auberge parmi nos amies les blattes, nous partons visiter le village. Nous découvrons une autre Argentine. Celle-ci porte les stigmates de la colonisation , elle est aride et nettement plus pauvre.

Il est seize heures et les rues en terre sont désertes, les quelques locaux visibles siestent confortablement assis devant les porches de leurs maisons. A cette époque, le mercure atteint fréquemment les 45°C, difficile de s’affairer dans ces conditions.

Une question nous taraude, comment se fait il que la végétation soit si verte malgré un soleil de plomb et une chaleur harassante. Le ciel nous donne rapidement la réponse puisqu’en quelques minutes il s’assombrit sévèrement avant de lâcher des trombes d’eau suivies d’une lourde grêle. De quoi compromettre nos visites des parcs prévues les deux jours suivants.

               Le lendemain à sept heures, le beau temps est finalement de la partie et c’est rassurés que nous pénétrons le Parc provincial d’Ischigualastu. Le ranger imposé par l’administration du parc nous explique qu’il s’agit du terrain de jeux des archéologues du monde entier depuis la découverte du fossile du plus ancien des dinosaures (l’Eoraptor lunensis). Pour le pékin voire le péquin, ce qui est remarquable c’est la diversité géologique du lieu, on y traverse des dunes colorées avant de sillonner un espace lunaire au sol jonché de sphères minérales pour finir aux pieds de falaises rouges marquant la frontière avec le Parc national de Talampaya.

      Justement, le lendemain c’est ce parc qui a enchanté notre journée. Autour du rio asséché de colossales verticales pourpres tranchent l’horizon désertique. D‘abord respectueux face aux pétroglyphes aborigènes représentant les rapports entre la Nature et l’Homme, par suite vous êtes contemplatifs aux pieds des colonnes de roche, piliers d‘une imaginaire Sagrada Familia. Vous finissez amusés par la faune étrange qui habite ce lieu. Le mara, sorte de lièvre géant y côtoie le zorrito (renard du désert) et autres condors.

En fin d'après midi, nous avons repris la route en direction de Salta non sans avoir profité du Wi Fi de l’administration du parc pour lancer un appel du désert à nos familles. Merci Skype!

 

 

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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 23:44

P1080636, première mise en ligne par T&C World Tour.
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